Source : magazine Chine Plus, « santé, les secrets de la médecine chinoise »
Ecouter, sentir, interroger, palper, observer, tout est indication sur l’empreinte des causes, sur la localisation, sa nature, sa gravité, sa virulence ; qu’il s’agisse de l’éclat du teint, de la brillance du regard, de l’aspect de la langue, de la qualité des pouls. Quant à l’interrogatoire, au-delà des questions classiques, il doit permettre d’acquérir une vision d’ensemble sur les grands points fondamentaux de l’équilibre de la personne, sans se laisser enfermer dans le symptôme pour lequel la personne vient consulter, et permettre ainsi de traquer toutes les caractéristiques et fausses routes de l’histoire personnelle. Prendre son temps, interroger sur des choses très différentes, allant de l’apparemment très anodin jusque dans des champs parfois intimes. Que s’est-il passé pendant la vie fœtale, la naissance ? Quels sont les antécédents d’enfance ? Les relations au père, à la mère ? Y a-t-il eu des opérations, des ruptures, des changements importants, des deuils ? Ceci n’a rien de psychanalytique, mais est au cœur de la démarche du praticien car, dans la pensée médicale chinoise, les phases de mise en mouvement spécifiques de notre fonctionnement sont les clés qui permettent de remonter aux origines des manifestations. Elles représentent les grands axes existentiels qui portent la cohésion de nos organes et viscères et de notre équilibre psychique.
Evoquer des otites à répétitions entraînant des parasynthèses mettra sur la piste d’une atmosphère générale de peur et d’anxiété, ce qui a un impact sur l’énergie des reins. Des gastro-entérites multiples sont le signe de cicatrices énergétiques au niveau de la rate-estomac, système garant de toute notre capacité de digestion et d’absorption.