Source : extrait du livre « surveillance épidémiologique : principes, méthodes et applications en santé publique », de Pascal Astagneau et Thierry Ancelle
Il est classique de faire remonter la première réflexion épidémiologique à Hippocrate en -400 av. J-C. Bien au-delà de la simple notion d’épidémie, le traité Des airs, des eaux et des lieux est un véritable protocole des actions à mener pour expliquer les pathologies humaines. Dans l’introduction, le maître de Cos écrit :
« Celui qui veut approfondir la médecine doit faire ce qui suit : il considérera d’abord les saisons de l’année et l’influence respective que chacune d’entre elles exerce […] ; puis il examinera quels sont les vents chauds et froids. […] Il est nécessaire aussi de connaître les qualités des eaux, … il étudiera les divers états du sol. […] Enfin il connaîtra le genre de vie auquel les habitants se plaisent davantage, et saura s’ils sont amis du vin, grands mangeurs et paresseux, ou s’ils sont amis de la fatigue et des exercices gymnastiques, mangeant beaucoup et buvant peu. »