Extraits du livre « l’art de la méditation » de Matthieu RICARD
L’impartialité est une composante essentielle, car le souhait que tous les êtres soient délivrés de la souffrance et de ses causes doit être universel et ne dépendre ni de nos attachements personnels ni de la façon dont les autres nous traitent. Adoptons le regard du médecin qui se réjouit lorsque les autres sont en bonne santé et qui se préoccupe de la guérison des malades, quels qu’ils soient.
Prenons conscience du fait que tous les êtres sans exception, qu’ils soient proches, étrangers ou ennemis, souhaitent éviter la souffrance. Pensons également à l’interdépendance fondamentale de tous les phénomènes de l’univers et de tous les êtres qui le peuplent. L’interdépendance est le fondement même de l’altruisme. A l’image du soleil qui brille de manière égale sur les bons comme sur les méchants, sur un beau paysage comme sur les montagnes d’ordures, faisons de notre mieux pour étendre à tous les êtres sans distinction l’amour altruiste, la compassion et la joie.
Rappelons-nous une fois de plus que, dans le cas de nos adversaires et des ennemis de l’humanité entière, il ne s’agit pas d’encourager ni de tolérer passivement leur attitude et leurs actes nuisibles, mais de les considérer comme de grands malades, ou comme des fous. Et avec la même bienveillance que nous éprouvons pour nos proches, souhaitons que l’ignorance et les sentiments pernicieux qui les dominent soient éradiqués de leur conscience.
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