Source : extraits du livre « Les rouages du Yi Jing », de Cyrille Javary
Les Chinois tiennent le principe d’analogie en très haute estime. Ils pensent que ce qui se ressemble fonctionne selon des principes analogues. C’était déjà cette idée qui jadis les avait guidés dans le choix de la tortue pour s’enquérir de la qualité énergétique du moment. Mais ils ont poussé plus loin l’application de ce principe en posant que pour être jugé efficient, un emblème doit s’appliquer à lui-même la loi qu’il représente.
Ainsi les hexagrammes, emblèmes du fonctionnement de toutes les choses vivantes, se développent-ils comme toutes les choses vivantes, c’est-à-dire en poussant du bas vers le haut. Cette vectorisation – particulièrement frappante pour des gens qui ont jusque fort récemment écrit en colonnes de haut en bas – est un élément essentiel dans la structuration des hexagrammes et l’élaboration des grilles d’analyse grâce auxquelles les rouages internes du Yi Jing ont atteint une finesse et une complexité étonnante.
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